Quelle déferlante depuis le meurtre de George Floyd !
Pas un jour sans déboulonnages de statues, mises à l’index de livres, d’œuvres d’art, et même corrections de logos de produits de consommation courante !
Voici venus les nouveaux inquisiteurs voulant inféoder les consciences et les soumettre à la repentance. On se croirait revenu aux Tribunaux de l’Inquisition ou du stalinisme. Il y a quelque chose de passéiste et de doloriste dans cette hystérie mondialisée. Mais aussi de nouveau : la lutte des classes remplacée par la lutte des races ? Ainsi Maboula Soumahoro, grande prêtresse de la lutte antiraciste, ne faisant pas dans la nuance : « Un homme blanc ne peut incarner l’antiracisme » !
Plus de grands phares de la pensée depuis très longtemps ! Le désarroi était inévitablement au rendez-vous dans tant de domaines (art, politique, économie, etc.).
Ces temps-ci notre monde est malade de son passé, pas toujours très glorieux, mais ne semble guère se soucier des conséquences de ses actes. Très inquiétant !
Quand toutes les oeuvres jugées racistes par ceux qui l’auront décrété seront jetées aux oubliettes, l’histoire réécrite, des romans frappés de non imprimatur, pourraient alors débarquer les nouveaux révisionnistes. Ne proclameront-ils pas, ironiquement, tout le bien qu’ils pensent d’une société ayant effacé les marques du racisme et de d’esclavagisme ? Mais ne sera-ce pas pour pérorer que si notre temps a remplacé les statues et expurgé des œuvres toute trace blâmable ce fut à cause de nos erreurs de jugement ? Comme si ces drames n’avaient pas vraiment existé !
Les voix de ceux les emmenant dans quelque musée et bibliothèque pour les convaincre de la réalité des maux aujourd’hui en procès seront-elles alors pleinement entendues ? Une perspective négationniste à redouter !